vendredi 12 avril 2024

"Premier jour" au potager (et c'est incroyable de dire ça un 12 avril)

Je commençais à penser que passer plus de deux jours sans pluie était du domaine de l'impossible ;-)

Mais bon, même le beau temps finit par revenir, et j'ai sauté sur l'occasion pour aller m'occuper un peu des aromatiques et de quelques légumes (je suis un très piètre jardinier quand il s'agit de légumes... mais bon, mes essais de cette année ne semblent pas trop mal partis).

 

Pour commencer le pied de fenouil : je le cultive non pour le légume (même si j'adore le fenouil) mais pour récolter les graines en fin de saison. C'est très aromatique et ça se sèche facilement.

Mes têtes d'ail ont vraiment bien démarré, et j'espère que la récolte sera aussi belle cette année que l'année dernière. Jamais je ne pensais parvenir à faire pousser de l'ail (qui plus est à même le sol) en Normandie. Comme quoi. J'ai planté l'ail avec les fraises, les deux font très bon ménage paraît-il. Visiblement, ça marche. Évidemment, grâce aux stolons, les pieds de fraises se multiplient. Très pratique. Très économique...

Du côté des aromatiques, ça pousse très fort également. On commence avec l'estragon, qui marcotte autant qu'il peut. Du coup, mon pied unique de l'année dernière s'est multiplié par cinq. Ça sent déjà la béarnaise, je vous le dis...

La sauge officinale...

L'aurone : alors celle-ci, je l'aime beaucoup. Déjà, parce qu'elle n'est pas très connue (plus personne ou presque ne connait même son nom), et puis elle est très spéciale. Elle a un vague parfum de cola (oui, de cola, comme le Coca-Cola), mais en vérité, son arôme est un peu citronné. Elle accompagne bien les poissons, ou on peut s'en faire des tisanes. Elle pousse très vite et forme un petit buisson. A mon avis, dans ma tour aromatique, elle va manquer de place.

Mon romarin qui a triplé de volume. Je suis aux anges. Derrière lui, on ne le voit pas, mais j'ai bouturé une sarriette à partir d'un bout cassé de tige de moins d'un centimètre... et maintenant la sarriette en fait dix !

La menthe à feuilles rondes. Elle sent très bon, surtout en été où elle fait embaumer le jardin, mais ce n'est pas terrible. Mais bon, dans le jardin je pourrais en faire une production industrielle, elle pousse comme du chiendent. J'adore. Celle-ci, comme les orties, s'invite partout, sans qu'il n'y ait rien à faire, et pousse à marche forcée. Tant mieux. Les insectes adorent aussi...

Plus sympathique pour les boissons et la cuisine, la menthe poivrée. Je l'ai repiqué à plusieurs endroits, ça pousse, ça pousse ! J'ai aussi une menthe gingembre et une menthe citron, mais rien ne vaut la menthe poivrée.


Une belle pisaure. Elles aiment beaucoup les menthes elles aussi.


 
Un petit parterre de lierre terrestre. C'est mélangé avec des pissenlits, peut-être de l'oseille sauvage aussi. Il faut que je me fasse un pesto avec ça.

Les jacinthes sont belles cette année, elles ont aimé les pluies diluviennes semble-t-il.

Vive le soleil ! Vive les cartons Amazon ! ça gratte !

J'ai aussi pu aller faire le point sur mes petits arbustes fruitiers. En premier, mes quatre camérisiers ( Lonicera caerulea), ou baies de mai. Ces petits fruits sont absolument divins. On dirait un peu des myrtilles, mais... enfin, c'est un peu l'idée. Bon, ici, on voit surtout de la verdure.


Du côté des framboisiers, c'est aussi la multiplication magique. De quatre plans, j'en compte désormais une dizaine, il faut dire qu'ils ont fait des rejets. Les jeunes plans ne donneront pas de fruits cette année, à mon avis, mais la récolte s'annonce bonne. Si le temps est favorable.

Le premier groseillier.

Le deuxième groseillier.

Et le troisième. Celui-ci ne paie pas de mine, mais il fait des groseilles à maquereau rougeâtres, grosses comme des cerises, absolument délicieuses. Par contre, il est peu productif (peut-être pour les mêmes raisons).

Peut-être aurai-je des cassis pour la première année ! Je croise les doigts...

Ah, et côté "légumes", il faut que je présente le "cadeau Bonux". La bryone dïoique, ou navet du diable. Une belle saleté, si vous me passez l'expression. C'est apparemment mortel si ingéré. La "bête" s'était semée spontanément et avait germé dans une gouttière pleine d'humus (j'ai cru comprendre que ce n'était pas si rare avec les bryones), et développe une racine pivotante qui peut plonger profondément dans le sol. Dans la gouttière, elle était plutôt raplapla. Nous l'avions enlevé par hasard de la gouttière, et "abandonné" dans un coin au milieu des bambous. En pensant en rester là sans même savoir ce que c'était (l'année dernière donc)... Et bien, ce truc a réussi à se replanter alors qu'il était à l'air libre, arraché, au beau milieu des rhizomes de bambous (que j'ai du mal à attaquer à la pioche, je le précise). On l'a retrouvée ces derniers jours deux fois plus grosse que l'année dernière.

Bon appétit bien sûr !  🝎



 
Eurêka qui croit que je ne l'ai pas vue derrière l'érable...
 

La première maison à abeilles sauvages affiche complet. Victime de son succès, c'est la surpopulation... Une osmie tente de se frayer un chemin dans les trous restants...

Le nouveau pommier (la relève ! les anciens deviennent vraiment... trop anciens ? hélas !) se porte bien. Celui-ci... il a démarré malade et rachitique en sortant du magasin, et deux ans après, il est radieux.

Ma viorne obier avance gentiment. Passera-t-elle les fortes chaleurs ?


Bon, c'est tout pour aujourd'hui, fin du reportage du jour. Merci d'avoir suivi nos programmes 😊 Dans quelques temps un reportage sur les patates si tout va bien ;-) (et ce sera... rapide)

jeudi 11 avril 2024

Incroyable rencontre près du ruisseau de Goulancourt

 Le temps : 19°C, ciel gris, pas de pluie (depuis deux jours...).

Alors que nous nous promenions sur un chemin désert au sein d'une zone humide classée Natura 2000 - près de Senantes dans l'Oise - sur le chemin du retour, près d'un ruisseau, nous sommes tombés nez à nez avec un jeune chevreuil en train de se reposer. Je ne l'avais même pas aperçu au premier abord, alors qu'il était à moins de trois mètres.

Au premier abord, je me suis inquiété, mais non : pas de problème. Le chevreuil se reposait très tranquillement, aucun signe de blessure, respiration tranquille, il nous guettait placidement du coin de l’œil. Il est fréquent que de jeunes individus soient temporairement laissés au repos par leur mère. Celui-ci n'a visiblement jamais croisé d'humains, et n'a ressenti aucune menace, le temps que nous prenions quelques clichés et une petite vidéo, puis nous l'avons laissé tranquille et passé notre chemin... Il faut dire que la zone est calme.

Quelle rencontre rare ! L'émerveillement survient toujours au moment où l'on s'y attend le moins...


 La promenade a également permis de guetter quelques grenouilles vertes. Hélas, toujours pas de triton crêté à l'horizon, mais je ne désespère pas d'en voir et de prendre des photos un jour.

Les pinsons des arbres ont également été de la partie et j'ai saisi quelques belles photos à la volée, belle journée décidément...




 
Pour terminer un merle en train de sautiller dans l'herbe pris en photo il y a quelques jours...
 

vendredi 22 mars 2024

Promenade printanière au moulin de Martagny

Le temps : grand beau temps, 17°C ! La végétation pousse dans tous les sens.

C'est l'agitation dans le jardin ! Avec le (vrai) retour du beau temps, tout le monde se réveille, plantes et animaux, tout le monde s'amuse. Les chèvres du voisinage ont l'air contentes...



 

Du coup, un troisième cheval a fait son apparition à côté de chez nous.

Durant ces derniers jours, alors qu'il pleuvait encore, j'ai pu saisir quelques oiseaux dans le jardin, notamment un superbe chardonneret sous la pluie. Nous avons compté jusqu'à 14 (voire 15) chardonnerets en train de picorer, au même moment, ce qui pour nous constitue un record. C'est très encourageant, nous n'avions jamais eu autant de chardonnerets au même moment, nos efforts pour les attirer et protéger semblent porter leurs fruits... Quand on sait que l'espèce est menacée (par le trafic de chardonnerets notamment), c'est un plaisir.


Une pie.

Un pigeon ramier.

J'ai découvert un petit coin de la forêt de Lyons dont j'ignorais l'existence, de l'autre côté par rapport au village où j'habite, à une trentaine de kilomètres environ. Comme quoi, même au bout de seize ans, on en découvre encore.

C'est un véritable coin de campagne (plus "campagnard" que celui où j'habite, c'est dire) enclavé, préservé, calme, une vraie aubaine pour les amateurs de nature et de randonnée. Un signe ne trompe pas : on y découvre immédiatement une grande variété d'oiseaux, plutôt plus rares ailleurs, et il est possible de les observer très aisément.

La balade s'est faite le long de la Lévrière, un petit ruisseau bien sympathique qui alimente le moulin de Martagny, ou ce qu'il en reste.

Près de la rivière, deux orites ont offert un ballet gracieux. Je doute réussir à prendre d'aussi bonnes photos de ces oiseaux magnifiques, parfois difficiles à saisir. Mais bon, à 1/4000e de seconde, on arrive à prendre des clichés parfois surprenants !





Du côté des papillons, une aurore de la cardamine, et un beau paon du jour. Il y avait aussi un citron, mais impossible de le photographier, il volait sans s'arrêter.


Et voilà un pinson des arbres, puis un rouge-gorge pas farouche.






Les muscari en fleurs attiraient tous les butineurs. Ici, un grand bombyl.




Populage des marais.

Les abords de la Lévrière. C'est très bucolique.

 
Belle entrée de ferme.
 
 
J'ai même croisé des violettes blanches. C'est drôle, je souhaitais justement en voir, n'ayant pas la chance d'en avoir dans mon jardin.