jeudi 29 décembre 2022

Les hérons nous saluent avant la fin de l'année 2022...

Balade près de l'abbaye de Mortemer en cette fin d'année. Le temps est morne et brumeux, personne dans les bois, mais le climat est idéal près de zones humides, pour dénicher des oiseaux. 

Près d'un étang, un couple de cygnes noirs nous accueille...

 

Et tout à coup, apparaît comme espéré le grand héron cendré ! Il est hélas un peu éloigné, mais ne nous a pas aperçus...

Peu de temps après, voilà qu'il prend son envol pour aller profiter du soleil...

Bientôt, nous apercevons derrière le mur d'enceinte de l'abbaye une aigrette. Évidemment, la photo est pixelisée vu la distance de prise de vue... Mais elle resplendit dans le soleil.


En ce moment, avec la pluie et le froid, les champs où paissent tranquillement les vaches au printemps et en été sont désormais remplis de hérons et d'aigrettes...

dimanche 20 novembre 2022

Dernières flamboyances automnales avant le rappel de l'hiver...

 
Nuances d'automne, 
Couleurs brûlantes s'estompent
Silence en écho.

 



Notre érable s'embrase avant de perdre son beau feuillage...


Moins poétique mais tout aussi coloré, la ronde de quelques champignons toxiques, dont une amanite tue-mouches et un bolet de Satan...


 

jeudi 20 octobre 2022

C'est parti, en vélo, jusqu'à Lyons la Forêt et l'abbaye de Mortemer

Dans le jardin, c'est la ruée vers le lierre. Frelons, abbayes, bourdons. Tout le monde se régale avant que les premiers froids ne tombent. Le soleil est au beau fixe et la température très agréable.

 
Notre vigne fait bonne figure...


 
On ne voit qu'une abeille au centre de l'image mais le garage est pris d'assaut par tout ce qui butine...
 

Une abeille s'affaire, pendant qu'un argus des bois se réchauffe sur un bambou.

 Et les pommes sont à portée de main. La récole a déjà eu lieu mais il en reste beaucoup sur les arbres...

Ni une, ni deux, j'enfourche mon vélo et c'est parti pour une balade d'une quarantaine de kilomètres, direction Lyons-la-Forêt et l'abbaye de Mortemer...


 

Mais quelle beauté, cette vigne, avec les feuilles flamboyantes de l'arbre derrière. Je n'ai pas réussi à l'identifier, mais la photo a bien capté ce que je voulais montrer...

En poussant quelques kilomètres, on arrive enfin sur les murs de l'abbaye, où une autre vigne cramoisie court sur tout un mur d'enceinte...


Puis je repars, chemin du retour en passant par Lorleau. Dans les champs, sur la route, je croise un petit et sa mère qui profitent du soleil tranquillement...

Et voilà l'étang de Lorleau avec quelques arbres bariolés en mode "couleurs automnales"...







dimanche 16 octobre 2022

Au jardin quand s'achève la récolte des fruits...

Le temps : Pluie éparses, 17°C. 

La récolte des noix et des pommes a pris fin. Le temps est doux malgré la pluie, et on entend encore le pic épeiche s'agiter dans les hauteurs du noyer. Les frelons et quelques osmies s'affairent dans les lierres qui ont tous fleuri abondamment. Quelques insectes profitent des fleurs de sauge qui ont encore fière allure...


Le plus joli du moment reste encore les aubépines aux fruits écarlates.

Le chêne sessile du fond du jardin nous gratifie de beaux glands mûrs avec leur belle teinte mordorée. Et voici que quelques mètres plus loin, les fruits des fusains ont déjà viré au rose vif... Bientôt les arbres et toute la forêt vont se parer d'éclatantes teintes automnales...

Quelques mots de poésie pour marquer cette récolte et les couleurs d'automne... Peut-être un peu trop de mélancolie là-dedans.

 Aux jours où les feuilles jaunissent,
Aux jours où les soleils finissent,
Hélas ! nous voici revenus ;
Le temps n’est plus, ma-bien-aimée,
Où sur la pelouse embaumée
Tu posais tes pieds blancs et nus.

L’herbe que la pluie a mouillée
Se traîne frileuse et souillée ;
On n’entend plus de joyeux bruits
Sortir des gazons et des mousses ;
Les châtaigniers aux branches rousses
Laissent au vent tomber leurs fruits.

Sur les coteaux aux pentes chauves,
De longs groupes d’arbustes fauves
Dressent leurs rameaux amaigris ;
Dans la forêt qui se dépouille,
Les bois ont des teintes de rouille ;
L’astre est voilé, le ciel est gris.

Cependant, sous les vitres closes,
Triste de la chute des roses,
Il n’est pas temps de s’enfermer ;
Toute fleur n’est pas morte encore ;
Un beau jour, une belle aurore
Au ciel, demain, peut s’allumer.

La terre, ô ma frileuse amie !
Ne s’est point encore endormie
Du morne sommeil de l’hiver...
Vois ! la lumière est revenue :
Le soleil, entr’ouvrant la nue,
Attiédit les moiteurs de l’air.

Sous la lumière molle et sobre
De ces soleils calmes d’octobre,
Par les bois je voudrais errer !
L’automne a de tièdes délices :
Allons sur les derniers calices,
Ensemble, allons les respirer !

Je sais dans la forêt prochaine,
Je sais un site au pied du chêne
Où le vent est plus doux qu’ailleurs ;
Où l’eau, qui fuit sous les ramures,
Échange de charmants murmures
Avec l’abeille, avec les fleurs.

Dans ce lieu plein d’un charme agreste,
Où pour rêver souvent je reste,
Veux-tu t’asseoir, veux-tu venir ?
Veux-tu, sur les mousses jaunies,
Goûter les pâles harmonies
De la saison qui va finir ?

Partons ! et, ma main dans la tienne,
Qu’à mon bras ton bras se soutienne !
Des bois si l’humide vapeur
Te fait frissonner sous ta mante,
Pour réchauffer ta main charmante
Je la poserai sur mon cœur.

Et devant l’astre qui décline,
Debout sur la froide colline,
Et ton beau front penché sur moi,
Tu sentiras mille pensées,
Des herbes, des feuilles froissées
Et des bois morts, monter vers toi.

Et devant la terne verdure,
Songeant qu’ici-bas rien ne dure,
Que tout passe, fleurs et beaux jours,
A cette nature sans flamme
Tu pourras comparer, jeune âme,
Mon cœur, pour toi brûlant toujours !

Mon cœur, foyer toujours le même,
Foyer vivant, foyer qui t’aime,
Que ton regard fait resplendir !
Que les saisons, que les années,
Que l’âpre vent des destinées
Ne pourront jamais refroidir !

Et quand, noyés de brume et d’ombre,
Nous descendrons le coteau sombre,
Rayon d’amour, rayon d’espoir,
Un sourire, ô ma bien-aimée !
Jouera sur ta lèvre embaumée
Avec les derniers feux du soir.

Auguste Lacaussade, Les soleils d'octobrePoèmes et Paysages (1852).