Patrimoine (et festin) de campagne

Aujourd'hui, une petite promenade près de l'église de Rosay, un petit village non éloigné du nôtre. L'église elle-même n'est pas remarquable pour son bâti, car si elle date du XIIe siècle comme beaucoup d'églises par ici, elle a également été remaniée à de nombreuses reprises, comme beaucoup d'églises également... 

Cependant, on peut y voir de très belles choses. D'une part, son ancien cimetière paysager, qui compte des ifs et des buis plus que centenaires (le cimetière et l'église ont été classés notamment pour ces arbres en 1926).

Les ifs, il est vrai, sont assez beaux... 

Mais moi qui suis fasciné par la beauté du tronc des ifs, j'ai découvert une curiosité : les buis centenaires et leurs troncs ! c'est assez remarquable... Et alors, ce qui est également étonnant (pour le néophyte que je suis), c'est que si les buis "buissonnants" ont tous été bouffés et ravagés par la pyrale du buis, les buis "arbustifs" sont quant à eux intacts ! 

Non mais regardez moi cette écorce magnifique... j'adore cette texture de bois toute craquelée...

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un cliché "comparatif" (même si cela n'a pas grand-chose à voir) avec le vieux torchis de ce mur d'enceinte tout aussi centenaire... 

Pour le reste, cela reste un cimetière ancien et abandonné. Mais cela a son charme.

Et puis, malgré tout, il y a de la vie partout.

Il faut tout de même que je montre le porche latéral et son portail sculpté du XVIe siècle. Ce sont des boiseries vraiment exceptionnelles.

Bref, un patrimoine bâti et naturel très digne d'intérêt dans ce petit coin de campagne reculé de la vallée de la Lieure...

C'est drôle, sinon, nous étions sortis pour essayer de photographier des hérons. Les hérons nous ont fui de loin, impossible d'avoir des photos, mais incidemment, c'est une belle buse qui a offert le spectacle... bon, malheureusement, aux dépens d'un pauvre campagnol qui s'est fait déchiqueter... la dure loi de la jungle (dans les champs...).

Même le temps de prendre une petite vidéo de la scène... La buse défend son bifteck avec opiniâtreté et l'avale ensuite tout cru.

Flores anciennes #2 Les plantes vénéneuses

J'ai sans doute été relativement bien inspiré de me prévoir une petite rubrique de découverte consacrée aux plantes et à la botanique vues par le prisme d'ouvrages anciens, car le temps est toujours à la pluie et faute de pouvoir observer de belles choses dehors, je m'instruis avec quelques belles vues glanées sur papier... numérisé.

Aujourd'hui, je suis tombé sur une Méthode d'enseignement par l'aspect, et plus particulièrement sur un tome consacré aux plantes vénéneuses, édité en 1876. L'auteur, le Dr. Wilhem Ahles, procède à un classement d'une sélection de plantes communes toxiques. Le livre est remarquable pour ses belles gravures en couleur, qui sont accompagnées par des notices explicatives classées par familles de plantes.

Voici quelques planches qui parleront d'elles-mêmes...

Bien entendu, je ne peux pas conseiller de s'en tenir à ce livre pour être paré contre les plantes sauvages toxiques... (les mesures à prendre en cas d'empoisonnement, notamment, ne sont guère  recommandables : l'auteur conseille, dans l'attente de la visite du médecin, de faire boire un verre d'eau salée, ou d'ingérer deux cuillères de moutarde...bref à NE PAS reproduire - de nos jours il y a le 15 ou le centre antipoison ;-).

Aussi, on peut recommander ce livre, beaucoup plus récent : (il est épuisé, mais on le trouve encore facilement en occasion sur internet...) et plus complet sans aucun doute.

Plantes sauvages et domestiques, par F. Couplan, édité en 2018 chez Delachaux et Niestlé.

https://www.delachauxetniestle.com/livre/plantes-sauvages-comestibles-et-toxiques

Soirées de novembre

Hier seulement sont arrivées les premières gelées, encore timides ici, bientôt balayées par le retour des pluies (ça nous manquait...)

Difficile, très difficile de publier un billet avec ce temps abominable qui a marqué tout le mois de novembre en Normandie (et ailleurs), mais bon, avec un peu de patience, et quelques éclaircies (le soir, notamment), je suis parvenu à faire quelques prises de vue...

Balade dans bambous, où il faut faire un peu de nettoyage...

L'automne aussi, une bambouseraie a son charme... et donne de la hauteur.

Evidemment, la grande attraction de novembre, c'est l'érable. Cette année, il est passé à toute vitesse du vert vers le jaune avant de perdre ses feuilles subitement... mais c'est joli également.

Le soir tombant, j'ai pu prendre quelques photos de la forêt et des champs, prises à la volée pendant le footing... cela ne rend pas justice aux impressions que j'ai pu en avoir (qui plus est, les photos sont prises avec le téléphone...). Mais on voit bien que nous sommes passés en quelques jours de belles teintes orangées / jaunes à un brun grisâtre... qui dégage néanmoins une quiétude profonde...

Et au jardin, il y a encore quelques belles choses à regarder...

Mes chers fusains...

Un nid de frelons abandonné désormais, tout en haut de nos bouleaux...

Et les étourneaux se détachent en ombre sur le ciel du soir. Rendez-vous en décembre pour d'autres articles... si le temps est favorable !

Jardin de novembre

J'ai tendance à me plaindre du mauvais temps de novembre et de décembre, mais il faut reconnaître que l'automne, aussi pluvieux soit-il, recèle de mille beautés quand on sait observer la nature autour de soi. Ne serait-ce qu'en sortant de la maison et d'admirer cette vigne couleur de flammes...

  

Ou ce pied de chrysanthèmes que nous venons juste de planter (les uns fleurissent les tombes de chrysanthèmes, je préfère les planter dans mon jardin). Rendez-vous en octobre ou novembre prochain pour l'admirer sans doute bien plus fleuri.

L'érable du Japon commence à se parer de couleurs cuivrées. Dans moins de dix jours, si le temps reste frais, les feuilles vont s'oxyder et devenir magnifiques.

Une poussée soudaine et attendue de champignons. Ici une variété de coprins ? Je n'y connais rien ou presque en champignons, mais je vais tenter d'apprendre...

La brume s'échevèle au détour des allées,
Un souvenir épars s'attarde et se recueille,
Il flotte une douceur de choses en allées
Un songe glisse en nous, comme un pas sur les feuilles.

Extrait de "Jardin de novembre" de L. Sadourne.

Palmyre est toujours volontaire pour les récoltes de fruits. Là, elle me gueule carrément dessus...

 

La maison à hérissons a été réinstallée avant l'hiver. Complètement camouflée (et isolée) par un épais tapis de feuilles sèches... Malgré leur amour pour les anciennes palettes que nous avons recouvertes avec des bâches plastifiées, malgré les tanières qu'ils se font eux-mêmes dans les bambous, les hérissons avaient élu domicile dans cette maison l'hiver dernier, en témoignait l'agencement retrouvé à la fin du printemps... Du coup, cela a prouvé l'utilité de la maison. Nous les nourrissons tous les soirs avec des restes de fruits, de pâté pour chats, et même d'un mélange "spécial hérissons" acheté dans le commerce. Visiblement très vite apprécié. Il y a un peu de tout ce qui leur plaît là-dedans.